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OMEA : la lettre du Conseil d’Administration N°5 12 septembre 2025
Orange Middle East and Africa (OMEA) : risques et opportunités

L’ÉDITO DE VINCENT GIMENO,
Administrateur représentant les membres du personnel du groupe Orange
Bonjour à toutes et tous,
Les derniers résultats du Groupe Orange montrent l’importance des filiales du continent africain dans la performance globale du Groupe.
Pour nous, peut-être, depuis la France et l’Europe, difficile de se rendre compte des risques et des opportunités qui y sont liés.
Cette lettre, et surtout les moments d’échange en Teams que je vous propose à la suite, seront l’occasion de préciser vos questionnements et, j’espère, d’y apporter des réponses.
À bientôt,
Vincent Gimeno
Le contexte global en France et en Europe est clair : peu d’augmentation de chiffre d’affaires et faibles marges de manœuvre, hors consolidation, puisque les éventuels financements des infrastructures par les géants du numérique (Fair share) ont été enterrés cet été dans l’accord commercial entre l’Europe et le gouvernement Trump.
Avec 7,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024, Orange MEA est la première zone de croissance du groupe Orange.
Orange MEA c’est :
· L’actuel deuxième opérateur en CA et EBITDA du continent
· Une présence dans 18 pays en Afrique et au Moyen Orient avec 11 000 collaborateurs
· Plus de 160 millions de clients quasiment tous en prépayé, avec 1,5 millions de revendeurs de recharge téléphonique
· Plus de 77.4 millions de clients 4G, lancée dans 17 pays – la 5G déployée dans 4 pays
· Le premier réseau panafricain de fibre optique avec une grande capillarité et des participations dans les câbles sous-marins nécessitant un investissement annuel (entretien et extension) de un milliard d’euros par an
· Orange Money disponible dans 17 pays et 1 million de points de vente avec plus de 90 millions de clients et 16 milliards de transactions en 2024
· Des diversifications engagées : Orange Energie dans 13 pays et 650 000 foyers connectés, Maxit, une super-App en cours de déploiement (14 pays – 18 millions d’utilisateurs)
· Un opérateur engagé sur le continent avec :
· 13 fermes solaires, 12 000 sites mobiles alimentés en solaire,
· 16 Digital Centers, 300 startup locales accompagnées
· La Fondation Orange – 449 maisons Digitales et plus de 1400 écoles numériques
· L’engagement salariés MEA #OrangeEngageforChange
Parmi les forces et opportunités, on peut noter que :
Le continent dispose d’un potentiel élevé en terme de démographie et d’évolution des usages à horizon 2030
· Le modèle opérationnel Orange MEA est robuste, avec des mutualisations et un socle commun
· Le chiffre d’affaires est réparti sur l’ensemble des pays (15% max du CA global pour chacun) et bénéficie d’une bonne répartition entre pays à monnaie stable et ceux soumis au change, améliorant la robustesse face aux différentes crises
· La dette est très majoritairement libellée en monnaie locale
· La marge opérationnelle est importante du fait de coûts (infrastructures et salaires) moins élevés qu’en Europe et malgré un ARPU faible.
· Il existe une Stratégie numérique volontariste de certains états (e-gouv, infrastructures, formations)
· La présence de partenaires locaux dans l’actionnariat améliore la stabilité des filiales
· L’ancrage local et les actions Orange en faveur de l’inclusion limitent l’impact de l’affaiblissement de la France en Afrique
Des risques existent néanmoins :
· Risques climatiques et répartition géographique de nos filiales – Rapport du GIEC alarmant sur certaines géographies
· Instabilité politique, dévaluation, inflation
· Risques business et désintermédiation (satellites, Fintech, agrégateurs digitaux)
· Couverture de la fourniture en énergie limitée et énergie instable
· Arrêt de l’aide des USA (USAID) et augmentation des droits de douanes
· Sur les infrastructures : congestion des réseaux, coupures des câbles sous-marins, non connexion de certains pays à ceux-ci
· …
Si l’on fait un petit focus sur Orange Money :
En phase 1, le mobile money était un adjacent des opérateurs dans un contexte peu régulé et avec peu de concurrence. L’image d’Orange, entreprise internationale d’origine française, facteur de confiance, attirait les clients.
En phase 2 (actuelle), de nouveaux entrants dont c’est le métier principal de fournir des moyens de paiement cherchent à désintermédier les opérateurs. Il s’agit de fintech comme Wave ou d’agrégateurs de paiement. Dans le même temps, le volume d’échanges ayant fortement augmenté, les banques et les états cherchent à réguler le marché.
En phase 3 à venir, il y aura forcément une consolidation des acteurs dans laquelle Orange MEA doit trouver sa place.
En complément, la migration de la plateforme technique en cours afin d’être hébergée sur le continent soulève quelques questions que je pourrais détailler lors de la visioconférence à venir.
En effet, difficile de traiter le sujet MEA dans un format lettre. C’est pourquoi je vous propose d’aller plus loin dans le détail et l’échange au travers de deux Teams auxquels vous pourrez vous inscrire en suivant les liens ci-dessous. De la même façon vous trouverez des liens pour aller un peu plus loin.
La croissance du Groupe Orange se fait actuellement principalement en Afrique. Pourtant, il existe à n’en pas douter des possibilités d’innovation sur les autres géographies qui, sans être des révolutions, peuvent être des adjacents permettant une croissance responsable et soutenable dont le Groupe a besoin pour pérenniser l’entreprise et donc les emplois #PartoutPourTous.
Pour aller plus loin …

Mobile Money : des géants mondiaux de la finance à l’assaut du marché africain
Fiches pays MEA Version Française / Version Anglaise (Juillet 2025)

Deux moments d’échanges
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