Bilan Gardens Future : pas de voyants au vert

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Bilan Gardens Future : pas de voyants au vert

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À la demande des élus, la séance n°6 du CSEE s’ouvrait le 27 mars 2024 sur un bilan de la mise en place du « Flex Office » à Orange Gardens.

Cependant l’analyse du réaménagement des espaces de travail au sein du site Orange Gardens à Châtillon révèle une série de préoccupations et de ressentis qui, loin d’être idylliques, appellent à une réflexion approfondie et à un engagement plus marqué de la direction pour l’amélioration des conditions de travail.D’abord, il convient de souligner que le respect de la norme NF X 35-102, bien que non obligatoire, est présenté comme un gage de qualité des aménagements. Cette norme comporte une multitude de recommandations, allant des surfaces minimales à la qualité de l’éclairage, en passant par les réglages ergonomiques du mobilier. La direction semble se prévaloir du respect d’une seule de ces préconisations, ce qui soulève des questions quant à la prise en compte globale des standards de bien-être au travail.

Ensuite, la moyenne de 11,9 m² de SUBLA par position de travail formelle, bien que conforme aux attentes, ne renseigne pas sur la surface réelle allouée à chaque poste de travail, indépendamment des espaces dédiés aux postes de travail complémentaires. Cette donnée est cruciale pour évaluer la qualité réelle dont bénéficie chaque salarié dans l’exercice de ses fonctions en particulier à propos du niveau de bruit qui est directement lié à la densité des espaces.

La crédibilité des sondages de satisfaction des salariés est également mise en doute, avec des taux de réponses variant entre 21 et 43%. Il est à noter que la direction avait auparavant rejeté un sondage similaire pour un taux de participation d’environ 40% jugé par la direction comme non représentatif. Cette incohérence dans l’évaluation des retours des salariés nuit à la transparence et à la fiabilité des données recueillies.

Les résultats du REX (Retour d’EXpérience), à chaud et après six mois, révèlent des points d’insatisfaction forts, notamment en ce qui concerne l’espace équipe et le confort acoustique. Insatisfactions qui seraient d’autant plus fortes si on appliquait les critères habituels du NSP (“Net Promoter Score”) qui ne considère positives que les seules notes de 9 et 10 sur 10 (soit 5/5 uniquement dans les questionnaires soumis aux salariés sondés). À cette aune, le choix d’interpréter une note de 3/5 comme positive pose question. Sur le fond, ces indicateurs, loin d’être anodins, doivent inciter à une action corrective immédiate pour éviter une dégradation de l’expérience salariale.

Quant aux conditions acoustiques de travail, jugées « convenables » au regard de la norme NF EN ISO 3382-3, il convient de rappeler que la conformité aux normes ne garantit pas nécessairement un confort optimal. La transmission du rapport de l’acousticien serait un gage de transparence et permettrait une évaluation plus précise de la situation.

Le Groupe Pluridisciplinaire de Prévention (GPP), qui se réunit régulièrement pour discuter des enjeux liés au projet, semble exclure les échanges avec les Commissions Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) et les Instances Représentatives du Personnel (IRP) en général. Une telle omission interroge sur l’intégralité de la démarche de prévention et d’écoute.

Enfin, la dotation de 10% de bureaux assis-debout, bien que positive, semble insuffisante au regard des besoins actuels en flexibilité et en prévention de la sédentarité. Une révision à la hausse de cette proportion est fortement souhaitable pour répondre aux attentes modernes en matière d’ergonomie dans le cadre de poste non attribué.

Notre Conclusion

Certes, le projet Gardens Future affiche des ambitions louables, et les éléments présentés dans le dossier appellent à une réévaluation des méthodes d’analyse et de communication des résultats. Cependant dans une optique d’information loyale et sincère, il est impératif de fournir les résultats complets du questionnaire GABO (Gène Acoustique en Bureau Ouvert), les recommandations du GPP, et le rapport de l’acousticien. De plus, une interprétation objective des données, notamment en ce qui concerne la satisfaction des salariés, est nécessaire pour refléter fidèlement le ressenti de nos collègues.

Vos élus CFDT ont interpellé la direction en séance, soulignant qu’elle doit s’engager résolument dans une démarche d’amélioration continue, en prenant en compte les problématiques soulevées et en mettant en place des actions concrètes pour les salariés insatisfaits.

Lors de la séance du CSEE Orange Innovation du mardi 27 mars, la direction du site d’Orange Gardens nous a présenté les bénéfices environnementaux de la mise en place du « Flex Office » à Orange Gardens.

Le volet RSE du dossier présente la réutilisation de matériaux pendant la phase de travaux pour un bénéfice quantifié de « carbone évité ». Cependant, une seule conséquence de la mise en place du « Flex Office » est étudiée : les travaux réalisés pour réaménager les plateaux. La méthodologie utilisée pour arriver à ce chiffre n’est pas indiquée. De plus, le « budget carbone » global des travaux n’est pas quantifié. Pour toutes ces raisons, le dossier n’est pas conforme, en l’état, aux 7 principes du Groupe Orange concernant les allégations environnementales tels qu’ils sont issus de la RSE Groupe en décembre 2023.

La CFDT regrette le manque d’exemplarité de ce dossier. Elle informe la direction qu’il existe une expertise sur cette question au sein d’Orange Innovation sur le « carbone – potentiellement – évité », appelé « Pilier B » dans le référentiel de la « Net Zero Initiative » de Carbone4. La méthodologie de référence pour quantifier l’impact carbone d’une action, telle que la mise en place du « Flex Office », est la recommandation L.1480 de l’ITU-T.

L’étude réalisée en 2022 par les chercheurs d’Orange Innovation a permis de quantifier le « carbone évité » par l’accélération du télétravail sur le site d’Orange Atalante à Rennes, entre mars 2020 et mars 2022. Celle-ci révèle que les changements de comportements des salariés induits par le télétravail ont un impact fort : augmentation du chauffage, aménagement d’un espace de travail à domicile, télétravail depuis un lieu de villégiature, déménagement, maintien de déplacements privés, nouvelles mobilité, réutilisation du véhicule inutilisé par un proche…

La CFDT demande à la direction du site d’Orange Gardens de quantifier l’ensemble des conséquences de la mise en place du « Flex Office » à Orange Gardens. Elle pourrait permettre de réduire les émissions de carbone, comme mis en avant par l’ADEME. Cette future étude devra s’appuyer sur la recommandation L.1480 et s’intéresser notamment à l’allongement du trajet pour certains salariés qui ont changé de site, ainsi qu’au bilan carbone global des travaux réalisés.

Les séances du CSEE sont également l’occasion pour vos élus CFDT de concrétiser leurs travaux, accompagnés par une majorité de gestion impliquée (CFTC, FO, SUD), à défaut d’un engagement unanime de l’ensemble des organisations représentées au sein de l’instance.

Ainsi les propositions de la commission ASC, présidée par la CFDT, ont une nouvelle fois manifesté notre volonté constante de d’assurer des prestations fonctionnelles partout et pour tous.

« Tout Apprendre » renouvelé pour le soutien scolaire

Après une évaluation approfondie des options disponibles, « Tout Apprendre » a été retenu pour son offre complète et sa conformité avec les standards éducatifs. Avec 1 520 comptes actifs en 2023 et une utilisation répartie entre les cours (77%) et les livres & BD (23%), la plateforme a prouvé son efficacité et sa popularité parmi les utilisateurs.Le soutien scolaire a remporté près de 60% des usages et les loisirs, incluant les livres et BD, 40%.

Le coût annuel de ce service a été réduit de 25 580€ à 21 743€, avec une visibilité sur quatre ans. Suite à des négociations, le président CFDT de la commission ASC a réussi à obtenir un tarif encore plus avantageux de 19 975€, respectant ainsi le budget maximal alloué de 20 000€.

« Tout Apprendre » se distingue par son homologation par le Ministère de l’Éducation Nationale et l’utilisation d’éditeurs reconnus comme « my Maxicours » de Bordas et « School Mouv ». De plus, la plateforme offre un accès en ligne à des professeurs de l’Éducation Nationale, des cahiers de vacances, et des podcasts de révision.

Le pack LOISIRS inclus dans l’offre enrichit l’expérience avec des cours de cuisine, de musique, des arts, des documentaires, des jeux, ainsi qu’un très large éventail de livres et livres audio (75 000), BD & mangas (3 500) et podcasts (9 500) !

Vos élus CFDT ont voté pour l’allocation d’un budget annuel de 19 975€ pour l’année 2024, marquant ainsi la continuité de leurs engagements.

Attribution de budgets aux médiathèques

Vos élus CFDT ont également voté pour l’allocation d’un budget prévisionnel de 20 000€ pour l’année 2024, spécifiquement dédié aux médiathèques. Adoptée par la majorité des élus, la résolution répartit cette somme entre les différents sites possédant une médiathèque, en fonction du nombre d’Ouvrants Droit présents sur chacun des sites. La répartition a été établie comme suit :

  • Biot : 310€ ;
  • Caen : 1 120€ ;
  • Châtillon : 8 410€ ;
  • Meylan : 1 220€ ;
  • Lannion : 4 600€ ;
  • Rennes : 4 340€.

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