Santé santé au travail SDIT Sécurité Télétravail La lettre des élus DTSI – N°24 13 juin 2025
La lettre des élus DTSI
ON NE VOUS SDIT PAS TOUT !
Pour la CFDT, à quoi bon poser éternellement les mêmes questions ?
Un triste constat, les dossiers SDIT et leurs expertises se succèdent et se ressemblent tous.
L’organisation du travail est bouleversée par le passage en flex, pardon, en espace dynamique, et les mêmes sources de risques sont relevées partout :
Problèmes d’acoustique, d’ambiance thermique, de luminosité, d’aggravation des temps de trajets et destruction des collectifs de travail.
Les notions de cohésion d’équipes et de territorialité d’équipes si bien vendues par l’entreprise sont mises à mal. Les collectifs sont abimés, les territoires d’équipes souvent foulés.
Que dire du management à distance et la pression que cela implique sur les managers pour gérer des équipes dispersées sur le territoire national ?
Que dire du télétravail gris ? Largement souligné dans le Rapport Annuel d’Activité des médecins du travail. Il permet d’éviter les kilomètres, le stress, la fatigue dans des métropoles au trafic saturé et de réduire les dépenses de carburant.

Les risques liés à la Sécurité et à la Santé sont de plus en plus évidents, les Risques Psycho Sociaux prégnants.
Deux choses à retenir dans le rapport d’expertise, la notion « précarisation subjective » (travaux de Danielle Linhart), montrant comment les restructurations répétées génèrent une perte de repères professionnels et un sentiment d’instabilité qui altèrent la capacité des salariés à se projeter dans leur travail et le rapport Gollac sur les risques psychosociaux, qui identifie l’accumulation des changements sans période de stabilisation suffisante comme un facteur majeur de fragilisation de la santé mentale au travail.

Alors à quand une vision globale, prenant en compte les résultats des enquêtes triennales Stress et Conditions de Travail, les enquêtes Voice Up, les Rapports annuels de la médecine du travail, les inspections de sites, les REX (Retour d’Expérience), les verbatims EI… pour en tirer les bonnes conclusions et mettre en œuvre les actions et pour enfin comprendre qu’il faut changer de paradigme !
Pour illustrer nos propos, quelques exemples de SDIT :
Le Campus Saint-Mauront, rebaptisé, Massalia. Le site, l’unique site Orange sur Marseille, deuxième ville de France se trouve dans les quartiers sensibles. Là on touche le fond. Perçage amiante, puces animales, infiltrations d’eau dans les parkings, éléments de façades qui tombent et morts par balles dans les rues à proximité. Stupéfiant !
Le Campus Tolosa à Balma, à l’est de la troisième ville de France, Toulouse. Déménagement décembre 2023 pour 250 salariés depuis Portet sur Garonne dont 70 % résident dans le sud toulousain. Depuis avril les travaux ont commencé sur le campus Tolosa pour accueillir 240 salariés OBS/SCE. La DTR cède la moitié de son « territoire ». Le dossier n’a jamais été présenté aux instances IRP puisque OBS/SCE devait déménager à New Blagnac.
Conclusion Ne nous leurrons-pas, la seule logique, et nous l’avons démontré, est strictement économique et financière. Le reste n’est que cosmétique. La Direction DTOF/DSI n’a aucun pouvoir décisionnaire sur les SDIT. Nous nous épuisons pour défendre des principes qui ne sont pas entendus. Nous servons, nous élus CSE, de chambre d’enregistrement. Ce sont les salariés qui font les frais de cette politique à marche forcée de l’entreprise.
La CFDT continuera néanmoins à se battre en s’appuyant sur les retours des salariés pour améliorer leur quotidien sur des axes concrets.
SDIT : Schéma Directeur Immobilier Territorial
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