Caen : regroupement sur le site de Venoix

Innovation

Projets immobiliers Caen : regroupement sur le site de Venoix

Depuis plusieurs mois, la division Innovation d’Orange est engagée dans une série de projets immobiliers d’ampleur.

Parmi eux figure celui de Caen, avec le projet de regroupement sur le site de Venoix (36-38 rue des Coutures) de 151 collègues d’Innovation. Il s’agit d’une opération immobilière d’envergure visant à libérer plusieurs sites et à densifier l’occupation du site principal. Ce regroupement s’accompagne d’une extension du bâtiment A, d’une réorganisation complète des espaces de travail et du passage généralisé à l’ « open-space » et au « flex-office » pour les équipes Innovation. L’emménagement est prévu pour la fin 2026.

Regroupement sur un site unique : volonté de renforcer la coopération entre équipes et de moderniser les espaces de travail.

Site rénové : extension neuve, respect des normes d’accessibilité, création d’espaces mutualisés (« work-café », tisaneries, espaces de détente, douches, parking vélos).

Démarche de co-construction : ateliers avec managers et ambassadeurs, questionnaires salariés, accompagnement au changement.

Engagements RSE : réduction de l’empreinte immobilière, mutualisation des équipements, réemploi du mobilier, amélioration de la performance énergétique.

Accompagnement RH : dispositifs d’écoute, ateliers de préparation, promesse de retours d’expérience (REX) à 1 et 6 mois après l’installation.

Adhésion très faible : Selon le questionnaire Technologia (avril 2025, 69% de taux de réponse, soit 102 répondants sur 148), seuls 6% des collègues expriment une adhésion forte au projet, 92% anticipent une dégradation de leurs conditions de travail, 71% se disent inquiets, 63% pessimistes, 17% en colère et 13% se sentent trahis.

Managers démobilisés : 42% des managers n’adhèrent pas au projet, ce qui est rare et témoigne d’une inquiétude profonde.

Défiance envers la direction : 80% des répondants n’ont pas confiance dans la direction générale d’Orange Innovation, dont 40% « pas du tout ».

Absence de consultation en amont : la division Innovation, pourtant seule occupante de l’extension, n’a pas été consultée sur les choix structurants du bâtiment (macro-zoning, surfaces, standards), en contradiction avec l’esprit de la prévention primaire.

Co-construction limitée : les marges de manœuvre laissées aux ambassadeurs et managers ont été très restreintes, les ateliers ont été menés « au pas de charge » et les sujets abordés souvent imposés ou superficiels.

Recueil des besoins : les besoins métiers spécifiques ont été collectés mais rarement arbitrés ou intégrés, ce qui alimente le sentiment d’inutilité de la démarche participative.

Ratios de surface préoccupants : la moyenne des ratios m²/poste de travail Innovation tombe à 5,9 m², avec des zones à 4,5 m²/poste, bien en dessous des recommandations de confort (7 m² minimum).*

« Open-space » imposé : passage brutal de bureaux individuels ou partagés à des « open-spaces » de grande taille, sans cloisonnement toute hauteur, avec des hauteurs sous plafond importantes (jusqu’à 4m), générant un risque élevé de bruit, de promiscuité et de perte de concentration.

« Flex-office » dogmatique : taux de partage de 0,6 appliqué sans différenciation, y compris aux salariés qui ne télétravaillent pas, aux alternants, stagiaires et personnels ayant des besoins spécifiques.

Dépersonnalisation et perte de repères : obligation du « clean-desk », casiers trop petits, impossibilité de personnaliser son espace, sentiment de précarité subjective et de perte d’appartenance.

Confidentialité non garantie : de nombreux métiers nécessitent la manipulation de données confidentielles ou sensibles (NDA, brevets, projets défense, etc.), or aucun espace n’est réellement adapté à ces exigences. Les équipes ECSI/CYBERS/SEC-CTI et DCS/DIF/DPI, par exemple, ne bénéficient pas de quartiers fermés ou de ZRR comme sur d’autres sites.

Matériel spécifique et stockage : les besoins en matériel technique (PC puissants, écrans multiples, équipements de test, armoires chauffantes, etc.) sont mal pris en compte. Les solutions proposées (« bench » métiers, casiers, zones techniques) restent insuffisantes ou inadaptées.

Tests utilisateurs et activités spécifiques : absence d’espace dédié pour les tests utilisateurs, incompatibilité des solutions envisagées (« showroom », salles de réunion partagées), risque de voir disparaître cette activité essentielle à l’innovation.

Espaces de convivialité et de repos : aucun espace de convivialité propre à Innovation, peu d’espaces de repos ou de détente, alors que la densification et le bruit vont accroître la fatigue et le besoin de récupération.

Sanitaires insuffisants et inadaptés : au niveau 3 du bâtiment A, seulement 2 sanitaires pour 90 postes, non adaptés PMR, ce qui pose des problèmes d’hygiène, d’accessibilité et de dignité.

Accessibilité PMR partielle : certains cheminements, bulles et « phone-box » ne sont pas accessibles, les parcours entre bâtiments sont complexes pour les personnes à mobilité réduite.

Handicap invisible et inclusion : l’ « open-space » et le « flex-office » sont particulièrement inadaptés aux handicaps auditifs, cognitifs ou psychiques. La nécessité de déclarer son handicap pour obtenir un aménagement spécifique est vécue comme une violence morale supplémentaire.

Aménagements spécifiques : la gestion des priorités d’accès aux postes adaptés (bureaux réglables, fauteuils spécifiques) dans un environnement « flex-office » reste floue et source de tensions.

Risque de bruit généralisé : l’absence de cloisonnement, la densité des postes, la hauteur sous plafond et le manque de matériaux absorbants font craindre un niveau de bruit élevé, facteur de stress, de fatigue et de baisse de performance.

Absence d’étude acoustique complète : malgré les demandes de la CSSCT-T et de l’expert, les documents techniques sur l’acoustique, les matériaux et le renouvellement d’air n’ont pas été fournis, empêchant toute garantie sur la qualité des ambiances.

Télétravail subi : le « flex-office » risque d’imposer le télétravail à ceux qui ne le souhaitent pas ou ne le peuvent pas, accentuant l’isolement et la perte de collectif.

Risque d’isolement et de désengagement : la perte de repères, la dépersonnalisation, la difficulté à se retrouver en équipe et la défiance envers la direction alimentent un risque élevé de désengagement, de démotivation et de troubles psychosociaux.

Vélo et douches : la pratique du vélo est très développée à Caen (plus de 50% des salariés), mais les locaux vélos, douches et armoires séchantes sont insuffisants ou mutualisés avec d’autres entités, ce qui risque de générer des tensions d’usage.

Stationnement : aucune étude sérieuse sur les besoins réels de stationnement (voitures, vélos, trottinettes) n’a été réalisée, alors que le site accueillera plus de 600 personnes.

Espaces verts et activités collectives : manque d’informations sur la préservation et l’aménagement des espaces verts, incertitudes sur la poursuite des activités musicales et sportives collectives.

Précipitation et manque d’anticipation : le calendrier a été dicté par la restitution des baux, la conception du bâtiment a précédé le recueil des besoins, et la co-construction n’a eu lieu qu’en phase de micro-zoning, avec des marges de manœuvre très réduites.

REX et ajustements : la direction promet des retours d’expérience à 1 et 6 mois, mais sans garantie de moyens pour corriger les défauts majeurs identifiés.

Revoir la densité et la répartition des espaces : garantir au moins 7 m² par poste, limiter la taille des « open-spaces », prévoir des quartiers fermés pour les activités nécessitant confidentialité ou calme.

Garantir des espaces adaptés pour les activités spécifiques : tests utilisateurs, stockage de matériel, équipements techniques, etc.

Assurer l’accessibilité et l’inclusion : sanitaires PMR à chaque étage, cheminements accessibles, postes adaptés pour tous les handicaps, gestion transparente des priorités d’accès.

Prévoir des espaces de convivialité et de repos : créer des espaces dédiés à Innovation, multiplier les zones calmes et les bulles réellement isolées.

Réaliser une étude acoustique indépendante : avant l’emménagement, puis des mesures régulières après installation, avec un budget d’ajustement pour corriger les défauts.

Prévoir un budget d’ajustement post-installation : pour traiter les problèmes de bruit, de mobilier, de sanitaires, etc.

Associer réellement les salariés et leurs représentants à toutes les étapes : y compris lors des retours d’expérience et des arbitrages sur les aménagements. Informer et consulter les IRP sur les choix structurants : respecter l’esprit du dialogue social et de la prévention primaire.

Pour toutes vos questions
et suggestions, contactez vos représentants CFDT.
Nous restons mobilisés pour défendre vos droits et votre santé au travail.


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