Belfort : Déménagement vers Sophie Germain

Innovation

Projets immobiliers Belfort : Déménagement vers Sophie Germain

Depuis plusieurs mois, la division Innovation d’Orange est engagée dans une série de projets immobiliers d’ampleur.

Parmi eux figure celui de Belfort. Le projet prévoit le regroupement des équipes Orange Innovation actuellement installées sur le site de Belfort Broglie 1 vers le site de Sophie Germain, à l’issue de travaux de rénovation et d’adaptation des espaces, soit 59 collègues concernés. Ce déménagement s’inscrit dans la stratégie immobilière du Groupe visant à optimiser les surfaces, réduire les coûts et mutualiser les sites tertiaires. L’installation définitive est prévue fin 2026, après une phase transitoire où les équipes d’Orange Business seront également hébergées à Broglie 1.

Rationalisation des surfaces : Regroupement de l’ensemble des équipes tertiaires sur un site unique, permettant la libération de deux sites locatifs et une réduction de l’empreinte immobilière.

Travaux de rénovation : Amélioration annoncée des ambiances thermiques, acoustiques et lumineuses, avec renouvellement des équipements CVC (Chauffage, Ventilation, Climatisation), installation d’éclairage LED, et adaptation des espaces aux besoins métiers.

Espaces mutualisés : Mise à disposition d’un grand espace de convivialité, de salles de réunion, de bulles, de douches et de locaux vélos/trottinettes.

Accompagnement au changement : Ateliers de facilitation, réunions d’information, accompagnement RH et médico-social pour les situations individuelles.

Accessibilité : Site accessible PMR, présence de vestiaires, douches et casiers, ainsi que de places de parking dédiées.

Ratios de surface préoccupants : Certaines équipes se voient attribuer des espaces avec des ratios inférieurs à 6 m² par poste, voire 5,3 m² pour l’équipe Networks/WEP, ce qui est très en deçà des recommandations de confort (7 m² minimum). Cette densification extrême est source de nuisances sonores, de promiscuité et de difficultés de concentration.

Taux de partage dogmatique : Application stricte d’un taux de partage de 0,6 sans prise en compte des réalités métiers et des pratiques de télétravail effectives. Les stagiaires, alternants, doctorants et salariés non-télétravailleurs risquent de se retrouver sans poste attitré, ce qui n’est pas compatible avec leurs besoins d’accompagnement ou d’équipement spécifique.

Communication anxiogène : La communication actuelle, centrée sur ce taux de partage théorique, génère de l’inquiétude. Il est essentiel que la direction contextualise ce taux, explique concrètement les modalités d’organisation et adopte une communication plus rassurante pour limiter les tensions et renforcer l’adhésion.

Inégalités de traitement : Les différences de densité entre équipes (ex : Data-IA/SAFE à 10,2 m²/poste contre Networks/WEP à 5,3 m²/poste) interrogent sur l’équité et la prise en compte des besoins réels.

Intégration des stagiaires et alternants : Il est essentiel que les stagiaires et alternants soient pleinement intégrés aux équipes, sans être regroupés dans une salle dédiée dite « pépinière ». Leur présence au sein des équipes favorise une meilleure expérience en entreprise, renforce leur apprentissage, et profite à l’ensemble des collègues.

Charte thermique : son respect est une obligation. Orange doit garantir une température ambiante comprise entre 19°C et 26°C, mesurée à 1,5 m du sol, y compris lorsque le propriétaire refuse de procéder à l’isolation des bâtiments.

Remplacement du système CVC  (Chauffage, Ventilation, Climatisation) : Ce point est central dans le projet. L’inconfort thermique persistant sur l’ensemble des sites de Belfort Innovation et DOGNE a entraîné de nombreuses plaintes, sans mesures concrètes à ce jour malgré les signalements via « e-facilities ». La réussite du projet dépendra de la capacité à garantir un confort thermique effectif et durable.

Laboratoires et équipements techniques : Manque d’informations sur l’aménagement des laboratoires, la disparition de la chambre anéchoïque, la réduction drastique des espaces de stockage (de 90 m² à 10 m²), et l’absence de garanties sur la continuité des activités de tests et d’expérimentation. Les besoins exprimés par les équipes n’ont pas été suffisamment pris en compte.

Plan de prévention primaire indispensable : Il est impératif de mettre en place un plan de prévention primaire spécifique pour accompagner le déménagement du laboratoire et des différents réseaux, afin de garantir la continuité des activités et limiter les risques opérationnels. Ce plan doit intégrer des indicateurs de suivi, assurer la disponibilité immédiate des outils de test et équipements techniques, et prévoir des espaces de stockage adaptés.

Réseau et connectivité : Incertitudes sur le démontage/remontage du réseau 5G expérimental, sur la capacité du réseau à répondre aux besoins des équipes, et sur la prise en compte des contraintes techniques spécifiques.

Salles de réunion et bulles : Nombre et accessibilité des salles SCRUM et bulles insuffisantes pour absorber les besoins des équipes, en particulier pour les réunions agiles et les activités nécessitant confidentialité ou concentration.

ZRR (Zone à Régime Restrictif) : Organisation complexe des accès, casiers situés hors de la ZRR, circulation accrue entre zones, risques de sécurité et de confidentialité accrus.

Sanitaires et PMR : Nombre de sanitaires à vérifier, accessibilité PMR à garantir, notamment pour les salariés en situation de handicap ou à mobilité réduite.

Aménagements spécifiques : Manque d’informations sur la gestion des postes aménagés (bureaux assis-debout, fauteuils ergonomiques), risque de stigmatisation des salariés concernés si ces équipements sont placés dans des salles de réunion ou des espaces non adaptés

Concertation insuffisante : Les remontées des besoins métiers et des contraintes d’équipes n’ont pas été suffisamment prises en compte dans la conception du projet. Les ateliers de co-construction ont été menés dans des délais contraints, avec une marge de manœuvre limitée.

Accompagnement RH : Les dispositifs d’accompagnement annoncés (ateliers, réunions, suivi individuel) restent génériques et ne répondent pas toujours aux situations particulières (alternants, porteurs de handicap, salariés non-télétravailleurs).

Gestion des périodes de transition : La phase transitoire (cohabitation avec Orange Business sur Broglie 1) risque d’accentuer la densification et de dégrader les conditions de travail, notamment pour les équipes déjà fragilisées. Cf. Le planning du projet ci-dessous.

Performance énergétique : Le site cible Sophie Germain affiche une performance énergétique inférieure à celle du site actuel (169 kWh/m²/an contre 23 kWh/m²/an pour Broglie 1), ce qui interroge sur la sincérité de l’argument environnemental.

Réemploi du mobilier : Ambition de réutiliser au moins 50% du mobilier, mais manque de visibilité sur la qualité et l’adéquation des équipements réemployés.

Mobilités douces : Points positifs sur le développement des locaux vélos et douches, mais à suivre dans la durée pour garantir leur adéquation aux usages réels.

Revoir la densité des espaces : Respecter une surface minimale de 7 m² par poste, interdire les surfaces inférieures à 6 m², et limiter la taille des « open-spaces » pour préserver le confort acoustique et visuel.

Prendre en compte les besoins métiers : Garantir la continuité des activités de laboratoire, de tests et d’expérimentation, prévoir des espaces de stockage suffisants, et assurer la disponibilité des équipements techniques nécessaires.

Mettre en place un plan de prévention primaire : Pour le déménagement du laboratoire et des réseaux, avec indicateurs de suivi, continuité d’activité, et gestion des risques opérationnels.

Assurer l’accessibilité et l’inclusion : Garantir l’accessibilité PMR sur l’ensemble du site, prévoir des aménagements adaptés et non stigmatisants pour les salariés en situation de handicap, et suivre les recommandations du médecin du travail.

Accompagner les salariés dans la durée : Organiser un retour d’expérience (REX) à 6 mois après l’installation, avec un budget d’ajustement pour corriger les difficultés constatées, et associer réellement les salariés et leurs représentants à toutes les étapes du projet.

Transparence sur les arbitrages : Communiquer de façon transparente sur les choix réalisés, les marges de manœuvre restantes et les critères d’arbitrage, notamment sur les aspects économiques et environnementaux.

Refuser la salle « pépinière » : Les stagiaires et alternants doivent être intégrés dans les équipes et non isolés dans des espaces dédiés.

Respecter la charte thermique : Garantir un confort thermique effectif, avec un suivi rigoureux du système CVC (Chauffage, Ventilation, Climatisation) et des températures sur site.

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